Samedi, 11h. Le soleil vient à peine de se lever et la brume a du mal à percer sur la banlieue de Villefranche. Les 800 messages échangés en amont sur le whatsapp du groupe laissent à penser qu’on est plus fort pour se passer des infos que des disques. La suite viendra confirmer cette hypothèse…

Samedi, 13h. L’équipe découvre l’existence du disque. Avant même de commencer, on déplore deux forfaits.  « Grumpy Catch » s’est foulé une patte lors d’un entrainement dirigé par Jenny et François s’est broyé un genou lors d’un entrainement dirigé par Jack. De là à accuser directement les coachs de physique, il y a un pas chassé que nous ne franchirons pas. François a la gentillesse de venir nous encourager pendant que Grumpy estime qu’il a mieux à faire dans sa vie, ce dont on doute largement.

Malgré un échauffement poussif poussé, on débute mal le match contre Vazylence. On continue mal également. Et on termine mal aussi. Martin renomme le coup droit en coup gauche pendant que je booste notre classement Spirit en faisant des passes aux adversaires. Premier match et déjà l’équipe a appris à perdre. Un enseignement qu’on sera certainement capable de reproduire au besoin.

Mélanie et Yuliia apprennent à ruminer une défaite auprès de Minou en faisant des exercices basés sur le ronchonnage. Le groupe vit bien. Dans les tribunes, une femme très gentille propose de nous garder Paul pendant les matchs alors qu’elle a déjà un enfant en bas âge et un autre à venir. 

Samedi, 15h. L’équipe découvre l’existence des catchs. Un vide juridique dans le règlement semble autoriser un joueur à attraper un disque lancé par un autre joueur. Forts de cette nouvelle information, l’équipe espère casser la spirale de la défaite. Pour l’occasion, Minou sort son plus beau drop pull, puis Flavien fait une tentative de meurtre sur le rideau du stade mais aucune plainte ne sera déposée. Toujours plus loin dans l’horreur, Yuliia casse le nez d’une adversaire sur une « sexy ». Le stade frissonne à l’idée d’affronter celle qui est déjà qualifiée de Grande Faucheuse venue du Froid. Troublés par toute cette violence gratuite, Nantua n’envoie pas la sauce et nous remportons le match.

Dimanche, 9h (ressenti 5h40) L’équipe découvre les courbatures. Minou est en PLS pour jouer le match de 9h du matin. Il a ressassé ses deux passes ratées toute la nuit. Les photos de croziflettes parvenues depuis la DR2 ont presque filé la gastro à tout le monde. Mais l’espoir revient quand, dans un vieux grimoire trouvé dans les vestiaires, l’équipe découvre l’existence des cuts. Notre équipe connait désormais toute les arcanes de l’art d’aller quelque part pour mieux aller ailleurs, et compte bien essayer cela face à Pixies.

Pas de chance, nos hôtes posent une zone et semblent peu enthousiasmés par notre découverte. Toujours peu de calls, même si on remarque que lorsque qu’on pose une Cup sur Minou, il retient mieux les règles. Dans l’équipe dans face, Théry a tout fait, ou comme dirait Yoda, tout a fait Théry. La meilleure lyonnaise sur le terrain n’est malheureusement pas dans notre équipe. Son frère doit certainement être aussi doué mais on ne le saura que quand il viendra à un entrainement.

Dimanche, 11h. En surfant sur le darkweb, l’équipe découvre l’existence du pied pivot. Comme beaucoup de trucs issus du darkweb, cela libère les corps et les esprits.  On perd, mais en jouant mieux contre une équipe de Meylan qui pratique un Ultimate surprenant : si tu cours plus vite et que tu sautes plus haut, tu gagnes. Les coachs de physique auraient-ils vu juste ?

Dimanche, 14h.  Les Mikroraptors nous proposent un jeu bien plus abouti que la franchise Jurassic World. Mais on s’accroche dans un match de 45 minutes pour finalement perdre en beauté parce que c’est ce qu’on sait faire de mieux. Tout le monde est cuit, tout le monde a marqué, on a adoré essayer de jouer ensemble et l’organisation était au top. Bref, on s’est bien amusés.

Résumé proposé par Pollux

(c) Photo : Arnas Shamrock Ultimate Frisbee